Joseph Bologne, chevalier de Saint-Georges (1739-1799) 

Surnommé le mozart noir ou le nègre des lumières par ses contemporains, Joseph Bologne est aussi connu comme étant le Chevalier de Saint-Georges. Il confectionne ce surnom à partir du titre, devenu décoratif, de chevalier et en référence à un navire, le Saint-Georges, qui venait fréquemment à Saint-Domingue. 

Fils d’une esclave et d’un riche planteur issu de l’émigration protestante, il reçoit une éducation raffinée, digne d’un jeune aristocrate : escrime, équitation, danse et violon. 

Ses talents d’épéiste sont consacrés par Honoré de Balzac dans Le cabinet des antiques.  En effet, l’un des personnages est décrit comme un Saint-Georges au regard de ses talents d’épéiste. 

Grâce à son charisme, à des soutiens tels que François-Joseph Gossec et le Duc d’Orléans ainsi qu’à ses talents de musicien, il devient en 1773 le directeur musical du Concert des amateurs, l’un des meilleurs ensembles européens. 

Suite à des attaques dont il est victime, le chevalier de Saint-George s’exile en Angleterre avant de revenir en France pour s’engager dans la révolution en participant à la création d’un régiment composé de noirs et de métis, avec lequel il part guerroyer dans le nord de la France. 

Devenu le premier colonel noir de l’armée française, il se distingue par son patriotisme sans faille. Il se bat sur de nombreux fronts avec, à ses côtés, Thomas Alexandre Dumas, futur général de brigade et père d’Alexandre Dumas. 

Au-delà de ses talents guerriers, sa renommée nous est parvenue grâce à son génie musical. Joseph Haydn le porte en haute estime tandis que Mozart, d’après les rumeurs, prend ombrage du chevalier de Saint-Georges.

Compositeur prodigieux, il laisse derrière lui une impressionnante œuvre musicale comptant près de 25 concertos pour violon, 1 pour clarinette, 18 quatuors à cordes et nombre de romances sentimentales ainsi que 6 symphonies concertantes et 2 sonates.

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Le chevalier de Saint-George par Claude Ribbe

Le chevalier de Saint-George par Alain Guede

Concerto pour violon n°2 (YouTube)