Johann Wolfgang von Goethe (1749 – 1832)
Johann Wolfgang von Goethe (1749 – 1832)
Né à Francfort-sur-le-Main au milieu du 18ème siècle, il assiste sa vie durant à des évènements clés de l’histoire européenne parmi lesquelles se trouvent la révolution française, les conquêtes napoléoniennes et la chute du Saint-Empire romain germanique.
Il est aussi le contemporain de Bach, de Wagner, de Mozart, de Schubert et de Beethoven.
Confronté à une période de mutation profonde et hypersensible de nature, il adopte peu à peu un mode de vie tourné vers la nature et l’introspection afin de se préserver tout en trouvant la force d’élaborer ses œuvres.
Il fuit les responsabilités et les engagements jusqu’à son installation à Weimar en 1776. A l’exception d’une période passée en Italie, la plus heureuse de sa vie, il passe le reste de sa vie dans cette ville allemande qui n’était qu’un bourg à son arrivée. Il est « conseiller du prince » auprès du duc de Saxe-Weinar et régente le domaine de ce dernier, peu intéressé par les affaires de pouvoir et d’administration.
Parallèlement à ce rôle de politique dans lequel il est efficace mais insatisfait, il se passionne pour la biologie et les minéraux. En somme, il devient ce que l’on peut appeler un chercheur naturaliste qui n’hésite pas à expérimenter, rédiger des ouvrages en la matière, etc…
Malgré ces multiples vocations, la vie de Goethe apparait comme une succession de désillusions. Familiale tout d’abord car il ne fut pas heureux en amour et sa lignée s’éteignit avec ses petits-enfants. Artistiquement ensuite car ses tentatives en matière picturale se soldent par des échecs.
Le génie de Goeth est celui d’un champion de la littérature allemande qui marque le commencement du classicisme allemand et qui passionne encore les lecteurs du 21ème siècle. Même si des romans comme les souffrances du jeune Werther sont des chefs d’œuvre, c’est grâce à Faust qu’il marque la postérité avec une pièce de théâtre fabuleuse, une allégorie spectaculaire de la condition humaine empreinte d’ésotérisme.
Il est reconnu comme génie littéraire de son vivant et est conscient du lègue intellectuel qu’il fait à l’humanité. Néanmoins, il demeure humble lorsqu’il résume ses créations : « Mon œuvre est celle d’un être collectif qui porte un nom : Goethe. »
En 1808, lorsque l’empire napoléonien est à l’apogée de sa puissance, l’empereur profite de l’entrevue d’Erfurt organisée avec le Tsar Russe Alexandre Ier pour rencontrer Goethe au sujet duquel il eut ces mots : « Voilà un homme ! » après l’avoir écouté et décoré de la légion d’honneur.
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